Sa
hauteur totale est de 36 mètres environ. L'intérieur de la Tour
Saint-Nicolas, avec ses larges salles gothiques représentent un
môle polygonal auquel sont accolées circulairement quatre tours
semi-cylindriques, excepté du côté qui regarde la mer. De ce côté,
l'édifice présente un angle droit et forme une tour carrée beaucoup
plus élevée que le reste du bâtiment.
Cette espèce de donjon est entourée d'une plate-forme enceinte
d'un parapet en saillie, décoré de trèfles et reposant sur un rang
de consoles Ă trois renflements.
L'intérieur de l'édifice est composé de deux étages divisés en
plusieurs corridors et compartiments irréguliers, voûtes en ogive.
Outre les chemins de ronde dans les murs, des escaliers doubles
sont disposés de façon que ceux qui montent et ceux qui descendent
en même temps ne se rencontrent pas. Ses réduits pleins de mystères
avec ses murs froids et impassibles, laissent Ă peine deviner les
événements dont elle a été le témoin.
On pénétrait autrefois dans la Tour par une salle, au ras du sol ainsi
que montre le plan de MASSE.
L'accès de cette salle n'est possible, aujourd'hui, qu'en descendant
l'escalier qui fait communiquer le rez-de-chaussée au premier au
premier Ă©tage.
C'est là que se trouvait attachée la chaîne qui barrait autrefois
l'entrée du port. Lorsque l'architecte LISCH fut chargé par l'Etat
de la restauration des Tours de l'entrée du port, classées comme
monuments historiques, par décret du 17 février 1879, il remarqua,
sur le flanc Ouest de la Tour Saint-Nicolas , la naissance d'un
arceau encore très apparent.
Il ne s'expliqua la raison d'ĂŞtre de cette amorce, qu'en concluant
qu'il existait, entre la Tour Saint-Nicolas et la petite Tour de
la Chaîne, un immense arc sous lequel passaient les bateaux entrant
au port. Cet arceau, surmonté d'une galerie crénelée, devait mettre
les deux Tours en communication et former ainsi une ronde ininterrompue
avec la crĂŞte de toute la fortification.
On
peut voir, en effet, sur la façade Ouest de la Tour Saint-Nicolas
le point de départ d'un arc qui pouvait s'amorcer en face sur la
petite Tour de la Chaîne.
Au-dessus de la naissance de cet arc se trouvent trois pierres
en encorbellement, qui d'après M. LISCH servaient de point d'appui
au cintre sur lequel devait reposer la construction. Quand ce travail
fut achevé, on se contenta, pour décintrer l'appareil, de couper
les pierres sur lesquels il reposait.
Cependant, aucun titre ne parle de ce fameux arceau ; aucune gravure
n'en fait soupçonner l'existence.
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